J20 – Des Nantais trop fébriles cèdent face à Rouen (91-98)

Trop poreux défensivement, les Nantais se sont inclinés sur le score de 91 à 98 face à Rouen. Passifs dans les 10 premières minutes, les Nantais ont ensuite accru leur intensité pour reprendre l’avantage mais un 15-0 leur aura été fatal au début de la dernière période malgré une ultime tentative de come-back. Le NBH devra montrer un autre visage défensivement s’il veut se montrer à la hauteur de la finale de la Leaders Cup dimanche à Disneyland Paris face à Antibes.

Le match

C’était les Rouennais qui entraient le mieux dans la rencontre avec le duo américain Diggs – Spight. Les joueurs d’Alexandre Ménard creusaient l’écart profitant des largeurs défensives nantaises. Le NBH encaissait ainsi pas moins de 33 points dans le premier quart-temps et accusait ainsi un logique retard de 13 longueurs (20-33) après 10 minutes. Pertes de balle, repli défensif défaillant, défense poreuse… Bref, les Nantais n’y étaient pas et devaient vite se remettre en cause pour ne pas couler.

Et c’est encore le capitaine Garry Chathuant qui allait montrer la voie aux siens en scorant 10 points dans le 2ème quart-temps à la faveur de son adresse et de son impact physique. De l’autre côté du parquet, les hommes de Jean-Baptiste Lecrosnier se montraient plus appliqués et parvenaient ainsi à limiter les Normands à 15 petits points dans le 2ème quart-temps. Logiquement, les Nantais étaient ainsi revenus complètement dans le match n’accusant qu’un débours de 2 points au moment de rejoindre les vestiaires (46-48). La défense nantaise avait impacté les offensives rouennaises qui, s’ils tournaient toujours à 64% d’adresse, avaient commis 8 pertes de balle dans la 2ème période.

Les Nantais passaient devant pour la première fois du match grâce à un 4-0 signe du tandem Smith-Rougeau pour débuter le 3ème quart-temps. Les débats s’équilibraient alors entre les 2 formations qui prenaient tour à tour l’avantage. Les Nantais pouvaient s’appuyer sur René Rougeau et sur Terry Smith pour alimenter la marque alors que Andre Spight continuait à faire mal à la défense locale. Un dernier shoot à 3 points de Thomas Ceci Diop offrait un avantage de 3 points aux Rouennais avant les 10 dernières minutes (71-74).

Cette réussite de l’ailier rouennais était le point de départ d’un 15-0 en faveur des Normands à cheval sur les 2 derniers quart-temps. Avec 15 points de retard (71-86), les Nantais avaient connu un sérieux trou d’air et pris ainsi un sacré coup sur la tête. Avec 5 points consécutifs, René Rougeau relançait sa formation et Ludovic Negrobar signait un bel effort qui voyait les Nantais revenir à 3 longueurs (85-88) à 3 minutes du terme. L’espoir était encore permis mais les locaux laissaient passer trop d’occasions et Andre Spight jouait le rôle d’exécuteur pour offrir la victoire à Rouen sur le score de 91 à 98 dans une fin de match frustrante pour les Nantais à l’image de Terry Smith qui écopait d’une disqualifiante. Avec cette nouvelle défaite à domicile, le NBH va devoir vite réagir et retrouver ses valeurs défensives.

Evénement attendu plusieurs semaines, les Nantais disputeront la finale de la Leaders Cup face à Antibes ce dimanche à Disneyland Paris. Prochain match de championnat le 28 février avec un déplacement à Aix-Maurienne. Prochain rendez-vous à la Trocardière : le vendredi 6 mars (20h30) avec la réception de Saint-Chamond.

La marque

Sylla (14), El Mabrouk (11), Rougeau (17), Negrobar (10), Nguirane (2), Smith (15), Chathuant (15), Guillou (2), Desseignet (5), Gauthier, Gibey

Les réactions en conférence de presse

Jean-Baptiste LECROSNIER (coach de Nantes) : « C’est ce qui ressemble à une équipe qui est dans la difficulté… de la nervosité. Et il faut d’abord se battre. Ce qui nous a rendu nerveux, c’est qu’ils ont trouvé trop de paniers facile en contre-attaques. On n’arrête pas suffisamment le ballon. Ce qui me gêne, ce sont les 33 points encaissés au 1er quart-temps. 14 points encaissés en contre-attaque à la mi-temps. Offensivement, on a pu rester cohérents. Mais notre assise défensive, qui était si intéressante, ne l’est plus depuis plusieurs matches. Jusqu’à Noël, on était la meilleure équipe défensive du championnat. Et on n’y est plus à ce niveau-là. On l’a par séquence mais ce n’est pas suffisant. Au niveau de l’agressivité, c’était mieux qu’à Paris. Au niveau de l’exécution de nos schémas, ce n’est pas suffisant. C’est collectivement qu’on va régler le problème et le problème actuellement n’est pas défensif. Je ne vais pas nous trouver des excuses car on a construit une équipe expérimentée. Ces gars là doivent nous permettre d’avoir cette stabilité émotionnelle. Et ça n’a pas été le cas ce soir et ça m’inquiète car je le répète depuis longtemps. Et la Pro B c’est dur physiquement car ça impose un vrai combat de tous les instants. Et depuis quelques semaines, on fuit un peu ce combat. C’est l’état d’esprit qu’il faut changer. Effectivement, ce sera dur dimanche. Je suis remonté car je répète les mêmes choses depuis longtemps. Ces derniers temps, on s’est clairement dispersés. Nous sommes beaucoup trop instables. On montre, on explique, on secoue, on pique. Je vais continuer mais je veux une vraie prise de conscience. Notre début de saison était très bon mais on regarde devant et pas derrière. Je trouve qu’on n’apprend pas suffisamment de nos erreurs. On a une vraie faiblesse avec cette instabilité émotionnelle. »

Alexandre MENARD (coach de Rouen) : « C’est la 1ère fois que je viens gagner à Nantes et une première, c’est toujours spécial. On était sur une série de 3 défaites et Nantes n’était pas le lieu idéal pour se relancer. Donc je suis vraiment content pour les garçons car depuis 3 matchs, on n’est pas forcément simples avec eux. Ce soir, on a été plus sur l’efficacité que sur le partage d’où des temps de jeu plus faibles pour certains. L’avantage qu’on a eu par rapport à eux, c’est qu’on ne jouait pas vendredi et qu’on n’a pas de match dimanche. Quand on perd, tout le monde perd et quand on gagne, tout le monde gagne. Je m’attendais à un scénario pas simple. J’apprécie beaucoup JB, coacher ici dans un club qui a de gros objectifs n’est pas facile. On a su rester maîtres de nos nerfs dans un match tendu. Quelque part, il y a eu une forme de lucidité et donc on a pu gérer la fin de match. »

Abdel SYLLA (intérieur de Nantes) : « En attaque, on shoote à 50% donc l’attaque n’est pas le problème. Mais on encaisse 98 points et notre marque de fabrique depuis le début de la saison, c’est la défense. On a fait quelques stops pour revenir. On revient bien. Quand on fait des stops, on retrouve du rythme. Depuis quelques matches, c’est moins bon en défense. On a un match important dimanche. On a une finale à gagner. On a tout fait pour y arriver. En championnat, on est mal barré depuis la reprise. On prend match après match. On a les boules à chaque fois qu’on perd. Et surtout à domicile ! On n’a pas encore gagné à domicile en 2020. Quand on enchaîne les défaites, les nerfs sont un peu plus tendus. Mais c’est ça le sport de haut niveau. Mais il faut garder la tête sur les épaules pour remonter. Dimanche, c’est une finale et on est allés la chercher cette finale. On est à un match d’aller gagner un trophée et on ferait ainsi l’histoire du club. On va se battre pendant 40 minutes. On veut juste y aller pour gagner car on a travaillé dur pour aller en finale. »

Jérôme CAZENOBE (intérieur de Rouen) : « On commence souvent bien mais on a du mal à maintenir le cap. Aujourd’hui, on a été consistants offensivement mais défensivement, c’était pas terrible. On a été très solidaires sur le 4ème quart-temps. Il y a eu une forme d’unité défensive et c’est une chose qu’on avait un petit peu perdu avec les défaites. »

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