Interview : rencontre avec notre photographe Grégory Leroy

La photographie sportive nécessite non seulement une maîtrise de la technique, mais également une bonne connaissance de la discipline à couvrir. Discret et disponible, en plus de réaliser de très jolies photos, Grégory Leroy nous a accordés un peu de son temps pour une interview. 

NBH : Quelques mots de Grégory Leroy pour commencer…

Grégory : Je suis papa de 2 filles de 10 et 12 ans, Romane et Juliette, qui m’accompagnent de temps en temps sur les matchs. J’ai déjà 45 ans et les effets de l’âge commencent à se voir, je dois porter des lunettes et j’utilise de moins en moins de shampoing… Je suis sorti de l’école sans diplôme et je suis rentré directement dans le monde du travail. Après avoir été restaurateur pendant 8 ans à Blois, je me suis installé à Nantes pour fonder ma famille. Après plusieurs jobs, j’ai tenté l’aventure de la photo à 100% pendant 2 ans avant de reprendre une activité de salarié tout en gardant la photo en seconde activité.

Quelles ont été les étapes importantes dans ton apprentissage de la photographie ? 

J’ai découvert la photographie en tombant sur des photos qu’avait faites mon père et ça m’a donné envie. Je devais avoir 17-18 ans quand mes parents m’ont offert un agrandisseur car, à l’époque, le numérique devait être à ses débuts. Puis la vie a fait que j’ai mis la photo de côté quelques années pour m’y remettre au début des années 2000 avec un petit compact numérique de chez Canon. Un Ixus de mémoire, petit et pratique, que j’emmenais partout. Je me suis inscrit dans un club photo argentique un peu plus tard où j’ai vraiment progressé techniquement. Puis achat de mon 1er reflex numérique, un Canon 400D pour un voyage dans l’ouest américain. J’ai vivoté en photo pendant plusieurs années car le travail me prenait tout mon temps et c’est en 2017 que j’ai décidé de m’y mettre vraiment, avec achat d’un Canon 5DIII que j’ai toujours et courant 2018, je me suis lancé comme pro.

Qu’est ce qui t’a amené à te spécialiser dans la photographie sportive ?

Le hasard car je savais que ce serait difficile de vivre de la photo sportive, mais je suis tombé sur le site du NBH où j’ai trouvé les photos pas tip-top. J’ai envoyé un mail au cas où… Il se trouvait que le photographe qui suivait le club venait d’arrêter, d’où les photos moins bonnes. Donc après un échange avec Céline, la chargée de com’ de l’époque, c’était parti. Il se trouve que j’ai pratiqué beaucoup de sports, jamais à haut niveau, mais j’aime tous les sports pratiquement. Essayer de montrer sur une image figée un mouvement, un effort, une action, est un défi plutôt motivant, surtout quand on y arrive…

Quelle a été ta première passion : est-ce le sport ou la photographie ? Et comment en es-tu arrivé à concilier ces deux passions ?

Le sport, car j’ai commencé très tôt et mon premier coup de coeur a été pour le tennis de table que j’ai pratiqué pendant 15 ans. J’ai joué dans le Club de l’ADA (Blois), à l’époque où il y avait encore une section ping. Je me souviens même d’un tout jeune de l’époque en basket, un espoir, Alexis Tanghe. La vie a fait se rassembler les 2 passions. Un pote et je me retrouve au bord d’un terrain de hand, le RACC de Nantes, un passage sur le site du NBH et je me retrouve photographe du Club… Mon souci, c’est de rester concentré sur les photos alors que je suis attiré par ce qui se passe sur le terrain parfois !

Quel matériel photo utilises-tu ?

Je suis chez Canon, c’est historique. Après, c’est du matériel pro, boîtier et objectifs, il n’y a pas de secret pour réussir des photos dans des conditions extrêmes, peu de lumière, de la vitesse. Si tu n’as pas le bon matos, c’est tout de suite plus difficile je pense. J’ai deux boîtiers Canon Eos 5DIII et Canon Eos R6 que je viens tout juste d’acquérir, qui prend 20 images/secondes, top pour le sport. Deux objectifs de chez Canon toujours, 24-70 mm et 70-200mm avec les ouvertures à 2,8, qui permet d’avoir de la lumière et de détacher le sujet en créant derrière.

Qu’est-ce qu’une photo parfaite pour toi ?

C’est compliqué comme question, je ne sais pas si j’ai déjà réussi une photo parfaite. Je ne pense pas, je suis peut-être trop exigeant. Mais est-ce que ça existe une photo parfaite ? Certainement si on la retouche pour arriver à ce que l’on souhaite, mais c’est pas trop mon truc la grosse retouche… Et si on la retouche, est-ce encore une photo ou plutôt une oeuvre artistique comme une peinture ? Grand débat de photographes…

Grégory LEROY sur le parquet de la Trocardière – © Arnaud MASSON

Dans le domaine de la photographie, es-tu uniquement spécialisé dans le domaine sportif ? 

Non, je fais des reportages pour du patrimoine, des photos de drones, des packshot (mon premier contrat en passant, merci Mademoiselle Sissi), de l’immobilier, de la famille, mariage et des photos parfois étranges et pas toujours comprises…

Et toi-même, pratiques-tu un sport et si oui lequel ?

Aujourd’hui non. Ah si, je me suis inscrit dans une salle de sport mais elle est fermée pour Covid… J’ai pratiqué de nombreux sports, foot, judo, tennis de table, tennis et même du basket, mais je n’étais pas très bon…

Parle-nous de ton expérience à la finale de la Leaders Cup 2020.

Ce fut un grand moment ! Déjà Disney, un univers étrange pour du basket et ensuite une finale, TV, stars et surtout une énorme victoire ! Une victoire que j’ai pu partager au bord du terrain mais aussi dans les vestiaires (merci Audrey). Ça faisait vraiment la famille du NBH qui accompagne son équipe et j’ai eu la chance d’en faire partie, d’être intégré à ce moment de joie. Les photos que j’ai faites ce jour ont été compliquées car il ne fallait pas que j’oublie de shooter malgré notre joie commune !

Nantes remporte la Leaders Cup Pro B 2020 – © Grégory LEROY

Peux-tu décrire le Nantes Basket Hermine en un mot ?

Après cette finale, le transport en minibus avec le staff, les échanges avec les joueurs lors des différents matchs, la complicité lors des media days avec joueurs et staff, le respect et la confiance entre le NBH et moi. Allez… FAMILLE !

Et pour terminer, quel interêt portes-tu à ta collaboration avec le NBH ?

Au début ce n’était que pour me faire connaître, me servir du NBH comme vitrine. Mais aujourd’hui, avec les échanges, les bons moments, certains bien plus difficiles – je pense à Jermaine – j’aime ce Club même si je ne suis pas un pro du basket et que je ne connais pas les numéros des postes au basket. Je suis quelqu’un qui doit aimer pour faire les choses, donc voilà pourquoi je collabore avec le NBH, go #NBHSQUAD !

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