Le buzzer fatal aux joueurs nantais (81/84)

Un match frustrant pour le NBH qui avait pourtant démarré la rencontre de la meilleure des façons.

Le match

Cruelle désillusion pour le Nantes Basket Hermine qui s’est incliné au buzzer face à l’ALM Évreux sur le score de 81 à 84. Les Nantais avaient pourtant très bien démarré la rencontre avant de dilapider leur avance dans le 2ème quart-temps. Tout s’est joué dans les dernières secondes et c’est Austin Tilghman qui venait crucifier les Nantais au buzzer d’un shoot longue distance.

Le début de rencontre était parfait pour les Nantais qui menaient rapidement 9/0 sous la houlette de Xavi Forcada. Les Ebroïciens réagissaient alors avec un 7-0 pour recoller mais, porté par un très efficace Ludovic Negrobar et par un Terry Smith très adroit, le NBH recreusait un écart conséquent (20/7). L’avantage nantais atteignait même les +19 sur une réussite de Thibault Desseignet avant un dernier shoot du normand Dimitri Radnic pour clôturer le premier quart-temps sur le score de 28 à 12.

Forts de cet avantage, les Nantais devaient alors poursuivre avec les mêmes ingrédients. Malheureusement, le NBH baissait la garde défensivement et perdait trop de ballons, permettant à l’ALM Évreux d’inscrire 30 points dans la seule 2ème période et annihilant ainsi tous les efforts réalisés dans le premier quart-temps. Dimitri Radnic démontrait toute sa qualité de shoot et Austin Tilghman se régalait lui aussi offensivement. À la mi-temps, les 2 équipes se retrouvaient ainsi à égalité (42/42). Tout était à refaire pour la troupe de JB Lecrosnier et de Maxime Chiron.

Les débats s’équilibraient dans le 3ème quart-temps : les 2 formations prenaient chacune leur tour l’avantage. Peu présent en 1ère mi-temps, l’ailier fort américain René Rougeau retrouvait de l’impact dès le retour des vestiaires alors que l’intérieur Ife Ajayi démontrait une nouvelle fois toute son efficacité près du cercle. Mais côté Évreux, Dimitri Radnic poursuivait son récital offensif et sa main gauche faisait merveille. Après 30 minutes de jeu, NBH et ALM se retrouvaient ainsi à la même hauteur (65/65) et tout allait se jouer dans les 10 dernières minutes.

Un dernier quart-temps qui voyait les Nantais subir un 7-0 de la part des Ebroïciens (67/74). Thibault Desseignet stoppait la série normande sur une réussite à 3 points et était imité dans la foulée par Terry Smith pour recoller aux basques des Normands (73/74). Comme tout au long de cette seconde mi-temps, les 2 équipes se retrouvaient ainsi au coude à coude. Le NBH parvenait néanmoins à reprendre temporairement l’avantage au tableau d’affichage sur une réussite de René Rougeau (79/78). Et c’est encore le Californien qui venait égaliser à 81 partout à moins de 2 minutes du terme. Tout allait se jouer dans les dernières secondes : Nantes avait les cartes en mains avec la possession et 22 secondes à jouer. Hélas, les Nantais perdaient la balle et Évreux venait crucifier le NBH avec un shoot à 3 points d’Austin Tilghman qui offrait la victoire sur le buzzer à l’ALM Évreux sur le score de 81 à 84.

Après s’être imposé à Rouen mardi dernier, les Nantais n’ont donc pas pu enchaîner à domicile et ainsi lancer une dynamique positive. Mardi, ce sera au tour du Paris Basketball de se déplacer sur le parquet de la Trocardière. Une formation ambitieuse de Pro B que les hommes de Jean-Baptiste Lecrosnier essaieront de faire tomber.

La marque

Nantes

Smith (14) – Sylla (7) – Rougeau (17) – Sanchez (9) – Negrobar (9) – GibeyEyangoForcada (7) – GauthierDesseignet (5) – Ajayi (13)

Évreux

Tilghman (22) – Affo Mama (2) – Radnic (25) – Dziemba (8) – Da Silva (3) – Dally (8) – Paschal (12) – Sidibé (4) – AndremontKlingelschmitt

Les réactions

Jean-Baptiste LECROSNIER (coach de Nantes) : « Cette défaite, c’est parce qu’on se comporte comme des juniors, des cadets, des U18 ou des U21… Et que c’est plutôt intéressant pendant 12, 13 minutes mais derrière ça, face à la zone match up, on se prend la tête, on perd des ballons, ils courent, ils mettent des lay-ups, ils trouvent du rythme. Et nous, on perd complètement la tête, on s’excite, on s’énerve, on se précipite, on tire en première intention. C’est un cocktail fantastique pour passer à travers, c’est le cocktail qu’il faut faire quand tu ne veux pas gagner un match. On prend 25 points en 5 minutes, il n’y a plus une passe, on joue les uns après les autres. Ce soir, c’est une énorme déception et d’abord dans l’attitude. A un moment donné, il faut qu’on puisse trouver un relais sur le terrain, pour rejouer tous ensemble. On a plusieurs trentenaires de l’équipe et on ne peut pas se comporter comme cela avec des trentenaires. Et comme tout se joue d’abord dans la tête, quand vous n’avez plus de contrôle, vous enchaînez connerie sur connerie. On a le dernier ballon à 22 secondes de la fin mais, mentalement, l’énergie laissée dans les conneries, on la paie cash. Eux étaient dans une dynamique positive et ils mettent ce shoot de très loin. Mais que de regrets sur cette première mi-temps… Mais quand vous n’avez pas de tête, ça vous tombe dessus. On a des joueurs qui doivent avoir beaucoup plus de contrôle là-dessus, des mecs capables de poser les choses. En 2ème mi-temps, on reprend des choses mais l’excitation et l’énervement sont encore là… C’est le 4ème match que l’on perd en faisant 100-110 d’évaluation. À un moment donné, il faut arrêter les conneries et se regarder un petit peu. Si je n’avais eu que des jeunes sur le terrain, j’aurais compris qu’ils aient cette forme de panique. Mais pas avec une équipe expérimentée… Ce soir, c’est rageant car on a le dernier ballon du match et on ne prend même pas le tir. C’est un résultat très décevant ce soir alors qu’on venait de faire un match cohérent à Rouen. »

Adbel SYLLA (pivot de Nantes) : « On les a mis dans le doute en début de match mais après, on leur a donné confiance. Et c’est une équipe qui joue en confiance. Il y a quelques ballons perdus qui leur donnent directement des paniers. Ils ont fait leur retard comme ça. On perd en confiance et eux mettent des 3 points. À la mi-temps, on était à 42 partout. Tu ne fais pas de stops, en attaque tu ne mets aucun panier, tout cela te fait perdre ta confiance. 21 ballons perdus, c’est beaucoup, surtout à domicile. C’est terrible qu’on perde la balle et qu’on n’ait pas le dernier tir. Mais le match ne se joue pas que là-dessus, on aurait pu tuer le match bien avant, on n’aurait pas dû se retrouver à 81 partout. »

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