
Le NBH chute à la dernière seconde contre Poitiers (66/64)
Semaine compliquée pour la formation nantaise. Après un revers mardi contre St-Quentin, l’équipe s’est inclinée ce samedi soir sur le parquet des Poitevins.
Le match
À l’entame de ce derby, Jean-Baptiste Lecrosnier décide de lancer sur le parquet Smith, Sanchez, Negrobar, Sylla et son vaillant capitaine Chathuant.
Le NBH rentre bien dans la rencontre avec Sylla sous le cercle, qui se joue d’Ekperigin, puis avec un primé de Chathuant, déjà prêt pour la lutte sur le parquet de St-Eloi (0/5 – 1e). C’est Dwayne Lautier-Ogunleye qui débloque le compteur des locaux avant que Sylla ne ressorte vainqueur, une nouvelle fois, de son duel avec l’ancien nantais Laurence Ekperigin (3/9 – 3e). Les deux équipes défendent fort, ce qui n’empêche pas Poitiers de prendre l’avantage pour la première fois (10/9 – 5e). Negrobar trouve la mire à 3 points juste avant que René Rougeau n’écope d’une faute technique (13/14 – 8e). Abrams et Aded Hussein redonnent l’avantage aux locaux pendant que Rougeau rejoint le banc après avoir été sanctionné d’une troisième faute (16/14 – 10e). Un premier quart-temps plutôt défensif de la part des deux équipes avec une équipe de Nantes cherchant les solutions intérieures.
À la reprise, Jim Seymour remet son équipe sur les bons rails (18/14 – 11e) mais la réplique nantaise est immédiate avec Ajayi, Sanchez et un « dunk » de Ludo Negrobar (20/24 – 12e). Poitiers, en quête d’un premier succès, ne flanche pas et inflige même un 10/0, obligeant le coach nantais à prendre un temps mort (30/24 – 17e). Garry Chathuant tente de relancer les siens mais Akeem Williams lance deux missiles longue distance qui offrent à ses partenaires le plus gros écart du match à la pause (38/31 – 20e).
Dès l’entame de la troisième période, Poitiers remet du rythme pour creuser l’écart via Mendy et Abrams (42/31 – 23e). On craint alors que ce match, jusqu’alors équilibré, ne bascule en faveur des Pictaviens pas loin d’être euphoriques. Heureusement pour le NBH, Smith, Chathuant et un regain d’agressivité défensive mettent un terme à la suprématie des joueurs de Thornton-Jones qui, à son tour, tente de couper le bel élan nantais (47/42 – 28e). La zone-presse nantaise est payante et un ballon gagné (règle des 8’’) permet à Smith d’aligner deux lancers (47/44 – 28e). Ajayi domine l’espace aérien en inscrivant 4 points consécutifs, offrant aux siens une égalité parfaite aux siens (48/48 à 0’33). Un score de parité qui ne sera pas de mise au terme de cette période ! Remise en jeu pour les locaux sous leur cercle à deux secondes de la fin… Dwayne Lautier-Ogunleye reçoit le cuir et l’expédie d’un « tir alleluia » dans le cercle nantais ! (51/48 – 30e). Dur à avaler pour le NBH, mais n’est-ce pas là un signe du destin pour la lanterne rouge du championnat ?
Il est certain que, du côté de Poitiers, le moral est bon, mais c’est tout de même Ajayi qui relance les hostilités dès la reprise (51/50 – 31e). Un primé de Abdoulaye Mbaye suivi d’une réplique de Smith et Rougeau et voilà de nouveau les deux équipes au coude à coude (54/54 – 33e). On sent de la tension et de la crispation des deux côtés et peu de points sont inscrits (56/56 – 36e). Nantes perd deux ballons pour tenter de passer devant mais il faut attendre une faute sur Terry Smith sur un tir à trois points (3/3 aux lancers) pour voir Nantes prendre l’avantage (56/59 – 38e). On se prend à croire que le NBH tient le match dans le creux de la main mais le diable d’Akeem Williams en a décidé autrement ! Huit points consécutifs pour l’Américain qui se cumulent à deux nouveaux ballons « égarés » par les joueurs nantais. Un « and one » de Smith et une claquette rebond de Negrobar remettent les deux équipes sur la même ligne… 64/64 à 0’12 du terme et balle à Poitiers en zone avant.
Le regard complice d’Andy Thornton-Jones en fin de temps-mort envers sa recrue Jamar Abrams est clair ! À toi de jouer, man ! Le nouvel arrivé dans le Poitou prend le ballon et gagne son duel pour offrir, enfin, une victoire au PB 86 (66/64).
Joie chez les Blancs, déception chez les Bleus mais ce soir, les deux équipes se sont livrées un joli duel plein d’engagement et d’intensité, le tout digne d’un bon « classico » entre ces frères ennemis de la Pro B. Un match de basket comme on les apprécie, mais quand on peut le gagner, c’est bien évidemment encore mieux !
Allez Nantes Basket Hermine !
Tcar
La marque
Poitiers
Abrams (13) – Lautier-Ogunleye (13) – Ekperigin (4) – Mendy (10) – Prost – Seymour (6) – Williams (14) – Aded Hussein (1) – Desmonts – Mbaye (5) – Ngufor – Lheriau
Nantes
Sylla (6) – Smith (19) – Sanchez (5) – Rougeau (6) – Chathuant (9) – Negrobar (9) – Ajayi (10) – Gauthier – Eyango – Desseignet
Les réactions
Jean-Baptiste Lecrosnier : « On dit ! On répète ! On montre ! Mais il y a un moment où il va falloir que cela s’arrête… On ne peut pas rester 15 minutes sans être au contrôle du rebond sous notre cercle ! Encore onze rebonds offensifs pris par notre adversaire… On les laisse venir nous marcher dessus, ce n’est plus possible. Ajouté à cela 19 ballons perdus, dont au moins 6 sans pression défensive ! Uniquement dus à des erreurs directes de notre part… Là aussi, il va nous falloir agir et réagir ! Ces deux points-là, c’est à nous de les corriger, personne ne peut le faire à notre place. Il faut travailler sur les choses que l’on doit impérativement maitriser. Malgré ces points très irritants qui nous coûtent sans doute le gain du match, j’ai apprécié les attitudes du groupe… Rien à voir avec la prestation de mardi, nous avons été présents dans l’intensité du défi proposé par Poitiers. Nous avons mis de l’énergie, de la volonté et de la combativité dans un match très engagé. On a su se mettre en opposition, cet aspect de la rencontre est satisfaisant, mais malheureusement pas suffisant. Il va nous falloir être beaucoup plus réguliers ! »
Jérôme Sanchez (au micro de LNB TV) : « Nous sommes bien évidemment énervés et très déçus de ne pas prendre ce match. On n’aime pas perdre… Ils le voulaient et sont allés le chercher… Nous avons manqué des « stops » à des moments importants et ils nous mettent des gros shoots qui nous font beaucoup de mal. »