Nantes cède dans le money-time (76/78)

Les Parisiens ont mieux géré les dernières minutes pour s’imposer à la Trocardière.

Le match

Le Nantes Basket Hermine a subi sa deuxième défaite consécutive à la maison en s’inclinant sur le score de 76 à 78 face au Paris Basketball. Après avoir connu un gros trou d’air dans le 3ème quart-temps, les Nantais avaient réussi à repasser devant à 2 minutes du terme avant de céder dans le money time.

En s’appuyant sur son immense pivot Ismaël Kamagate, c’est le Paris Basketball qui prenait le meilleur départ dans cette rencontre (2/6). Privé de Xavi Forcada et de Garry Chathuant mais avec un Jérôme Sanchez inspiré à la création, le Nantes Basket Hermine revenait vite et prenait même le commandement des opérations (12/9) à la faveur d’un 6/0. Ife Ajayi brillait encore à la conclusion dans la raquette et les Nantais viraient en tête après 10 minutes de jeu (20/18) grâce à une dernière réussite de Jérôme Sanchez.

Le 2ème quart-temps démarrait mal pour les Nantais qui encaissaient un 6-0 de la part des joueurs de la capitale (20/24). Mais les hommes de JB Lecrosnier restaient néanmoins au contact et le secteur intérieur du NBH se montrait à la hauteur à l’image d’un Abdel Sylla efficace offensivement (13 pts en 16 minutes de jeu en 1ère mi-temps) tandis que les fautes tombaient sur les intérieurs de Paris (Kamagate et Chery tous les deux à 3 fautes). La troupe de Jean-Christophe Prat rejoignait malgré tout les vestiaires avec un avantage de 2 longueurs grâce notamment à un Ryan Boatright adroit (13 pts à la pause).

Le retour des vestiaires voyait Thibault Desseignet inscrire les 5 premiers points nantais et ramener les siens à un petit point (45/46). Mais la défense nantaise connaissait alors un sérieux trou d’air laissant des positions ouvertes aux Parisiens qui réalisaient un carton dans les tirs primés et signaient un 11-0 pour créer un vrai écart (45/57). Ife Ajayi stoppait la série parisienne mais Paris continuait son récital à longue distance avec Begarin et Sleva tout en profitant des pertes de balle nantaises. Jérôme Sanchez et Terry Smith se relayaient ensuite pour limiter la casse (57/67) avant les 10 dernières minutes.

Avec une défense retrouvée, les Nantais retrouvaient du rythme de l’autre côté du parquet et signaient ainsi un 8/0 pour revenir à un petit point (70/71). L’ailier parisien Gauthier Denis signait un panier primé important pour relancer Paris mais Nantes poursuivait sur sa lancée et parvenait à repasser devant (76/74) à moins de 2 minutes du terme. Une nouvelle fois, tout allait se jouer dans le money time. Juhann Begarin remettait Paris devant suite à 2 lancers-francs (76/77) à 40 secondes du terme. Malheureusement, sur la possession suivante, les Nantais perdaient la balle et, si le Parisien Boatright manquait sa dernière tentative, son coéquipier Kamagate captait le rebond ne laissant ainsi plus aucune chance aux Nantais. Paris s’imposait donc sur le score final de 76 à 78 après un dernier lancer-franc de Gauthier Denis.

Après 2 défaites consécutives à domicile, le Nantes Basket Hermine tâchera de redresser la barre lors des 2 déplacements à venir ce week-end : d’abord à Aix-Maurienne dès vendredi puis 48 heures plus tard à Saint-Chamond.

La marque

Nantes

Smith (16) – Sylla (15) – Rougeau (13) – Sanchez (10) – Negrobar (9) – GibeyEyangoGauthierDesseignet (5) – Ajayi (8)

Paris

GanapamoGendreyBoatright (13) – Kamagate (10) – Denis (10) – Barbitch (2) – Chery (7) – Sleva (16) – Boungou-Colo (7) – Begarin (13) – Wes

Les réactions

Jean-Baptiste LECROSNIER (coach de Nantes) : « On fait le pari de mixer les défenses, d’alterner des choses. Ca a plutôt bien fonctionné en première mi-temps mais dans le 3ème quart-temps, ils ont mis de gros shoots. On a donné quelques aides inutiles parfois. On a fait le pari de mixer défensivement ce qui a pu ralentir le rythme. Mais il y a aussi eu des choses positives. On enchaîne les matches tous les 3 jours et on nous a forcé à jouer mardi à Rouen alors qu’ils avaient 3 cas. Et le lendemain du match, Rouen avait 2 cas supplémentaires. Et cela peut bien sûr avoir des conséquences pour nous. On a ainsi eu un joueur positif au COVID. Je trouve ça complètement illogique. L’équipe de Rouen elle n’a pas joué ce soir. Demain, nous serons testés et j’espère ne pas avoir de mauvaise surprise. Elle est où la cohérence ? Peut-on prendre en considération les joueurs, les équipes ? Ce qui me fâche le plus, c’est que ce n’est pas cohérent. Ce soir, je n’ai rien à redire sur l’engagement des garçons. On peut être frustré car on a encore un ballon à 35 secondes de la fin et on ne prend pas de shoot. La pièce ne tombe pas du bon côté. Et ça fait beaucoup beaucoup de regrets. On est 7 pros et l’énergie il faut la mettre au bon endroit en faisant preuve de maturité. On a quelques joueurs expérimentés et j’aimerais que ces joueurs fassent preuve plus de maturité. »

Jean-Christophe PRAT (coach de Paris) : « On a joué 10 minutes. Dans une saison, il faut avoir des matches chanceux et celui-ci a basculé du bon côté alors qu’on a joué 10 minutes sur 40. En première mi-temps, on n’y est pas du tout. On a une équipe qui a un ADN : défendre dur pendant 40 minutes. Et on l’a fait pendant 10 minutes seulement. Et quand on le fait pendant 40 minutes, ça donne des matches comme le +20 face à Gries. Il n’y a pas de petite victoire surtout à l’extérieur dans un championnat complètement fou. Mais il faudra montrer un autre visage au prochain match, avec de l’intensité, de la défense tout terrain. Quand Smith commence à prendre des tirs, ça devient plus dur. Et on a des tirs ouverts qu’on ne met pas. Au début du 4ème quart-temps, on perd 3 ballons sur 4 possessions et c’est ça qui les a relancés. On doit contrôler ça. Une victoire, c’est une victoire et c’est chouette. Le rebond qui nous permet d’avoir les 2 lancers-francs c’est Ismaël Kamagate qui le prend et c’est mon assistant Emmanuel Coeuret qui m’a donné cette idée. C’est ça qui est bien dans notre club, on est comme une famille et on sait reconnaître les bonnes idées. »

Jérôme SANCHEZ (ailier de Nantes) : « On les a laissés prendre du rythme et c’est une équipe bourrée de talents. On perd le fil pendant 2 minutes. Après, on n’a absolument rien lâché et après ça se joue que sur des détails sur la fin. Et quand on jette la pièce, ça tombe rarement de notre côté. A l’évaluation on est souvent devant mais on n’est pas souvent récompensés. Dans l’ensemble, c’est un bon match. Après c’est sûr c’est frustrant car tout le monde a envie de gagner, les joueurs, le coach, les supporters. On fait de la vidéo, on bosse mais c’est pas facile de trouver des explications. C’est le basket et c’est ce qui fait aussi sa beauté. On peut se mordre les doigts sur pas mal de matches cette saison. Maintenant on a 2 matches à l’extérieur et on va essayer d’aller chercher 2 victoires. On voulait contrôler le rythme, on a alterné les défenses, on voulait les ralentir. Sur l’ensemble du match, on a été plutôt cohérent mis à part ces 2 minutes. On a des petits soucis avec l’effectif ce qui engendre un peu plus de fatigue mais c’est la même chose pour tout le monde donc ça ne constitue pas une excuse. »

Ryan BOATRIGHT (meneur de Paris) : « Ils ont réussi à nous ralentir dans le dernier quart-temps et ils ont fait des runs. Nous devenons une meilleure équipe. Auparavant, nous perdions ce genre de rencontres. Nous avons appris à mieux exécuter pour engranger des victoires. »

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