Portrait : Vafessa Fofana, le guerrier

Fraichement arrivé à Nantes à la dernière intersaison, Vafessa Fofana montre son côté guerrier sur le parquet de Mangin. Au travers de cette interview, découvrez son parcours, ses ambitions, et ses loisirs.

Comment as-tu commencé le basket ?

Vafessa Fofana : J’avais 13 ans, j’étais grand, mais c’est surtout mon père qui m’a incité à commencer. Au début je faisais du foot, un peu comme tout le monde, et du hand aussi. Je suis allé voir un entrainement de basket d’un ami, et le coach m’a proposé de m’entrainer et de rester finir la saison.

 

Quel est ton parcours basket ?

vafessa-fofana-opere-sera-indisponible-pendant-deux-moisV.F. : J’ai débuté à Menilmontant dans le 20ème arrondissement de Paris en benjamin 2ème année, puis j’ai continué au club de Championnet dans le 18ème, tout en commençant les sélections jeunes Ile de France. En 2ème année minime j’ai commencé à m’entrainer à Levallois car les coaches se connaissaient bien. Et la saison suivante j’intègre le club de Levallois en cadet, où je suis resté deux saisons.

L’été je faisais les camps de Cholet Basket. Laurianne Dolt (coach des Espoirs de la SIG), qui était coach au camp a dit à Jean-François Martin le responsable du Centre de Formation de venir me voir. Il m’a suivi pendant ma 2ème année cadet, et il m’a fait une proposition pour intégrer le centre de formation pour ma dernière année cadet.

J’avais le choix d’aller aux Etats-Unis ou d’aller à Cholet. J’ai choisi Cholet car le problème des USA c’est qu’il y a beaucoup d’école, tu ne sais pas où tu vas tomber. Et vu que ce n’était pas assez cadré, contrairement à Cholet, j’ai fait ma dernière année Cadet à Cholet, puis deux années en Espoirs. Pendant ma dernière année Espoir j’étais aussi sur le banc des pros.

Puis je quitte Cholet pour rejoindre St Vallier pour la saison 2012-13 avec Laurent Pluvy. La saison ne s’est pas très bien passée, on termine 15ème. J’étais un peu découragé, mais la règle des moins de 23 ans tombe et ça me donne une petite chance. Le club de Denain m’appelle, et Jean-Christophe Prat arrive en tant que coach. La première saison est correcte, mais la 2ème est super ! Finaliste ProB, et un beau parcours en Coupe de France. Je continue alors une autre saison, mais c’est plus compliqué. Et à la fin, je devais re-signer mais ça ne s’est pas fait.   

 

Est-ce que tu as un coach qui t’a marqué ?

V.F. :Je n’en ai pas qu’un, j’ai eu des bons coaches ! Tout d’abord Edenz Maurice, mon coach minime, qui m’a fait énormément progresser. Il y a aussi Jean-Marc Dupraz, Jean-François Martin, Jean-Christophe Prat, et Sylvain Delorme qui m’a marqué sur sa vision du basket.

Pour moi c’est important d’avoir une bonne relation avec ton coach. Il doit y avoir cette confiance, pour bien la retranscrire sur le terrain. Si tu sais que ton coach est derrière toi ça te pousse à te dépasser, tu lui es redevable. Et quand tu triches, tu te sens mal.

Là où j’ai vraiment ressenti ça c’était en demi final de coupe de France à Cholet. On a la balle pour passer devant, je fais la remise en jeu et mon coéquipier il jette la balle alors qu’il restait 3 secondes ! J’ai pété un plomb, on était tous entrain de pleurer car on passait à côté d’une finale. Et mon coach vient me voir à la fin et il me dit une réplique de film « quand on gagne on perd, quand on perd on gagne ». Ça m’a marqué.

 

Comment s’est passé ton arrive à Nantes ?

V.F. : Je n’ai pas eu beaucoup de proposition. Jean-Christophe Prat me dit : « Franck va te contacter, il est intéressé. Ne t’inquiète pas j’ai dit du bien de toi ». En fait je suis un peu le fils de JC (Rires). Franck me dit qu’il cherche un poste 3 /4, il me parle du projet de viser le top 5 et dans les saisons à venir la ProA. Il me dit qu’il souhaite me laisser m’exprimer, qu’il laisse les responsabilités aux joueurs et ce discours m’a plu. Ça me permet de grandir aussi en tant qu’homme. Je sais que je dois apprendre à me gérer davantage et passer un cap. J’en ai parlé avec mes parents et mon agent et je décide de signer. Je ne suis pas déçu car pour l’instant on remplit les objectifs.

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Parle-nous de l’ambiance dans l’équipe ?

V.F. : L’ambiance est plutôt bonne, on sait ce qu’on veut. Des fois on a des trous d’air qu’on ne devrait pas avoir, mais on sait se remobiliser pour se relancer. On a tous le même objectif de vouloir être dans le top 5 et pourquoi pas monter en Pro A car on a l’équipe pour. Il y a des gros joueurs, nous n’avons rien à envier à d’autres équipes et ça se voit au classement.

 

 

Est-ce que tu t’es inspiré d’un joueur ?

V.F. : Oui, je m’inspirais de Lebron James, à ses débuts quand j’étais plus jeune. Je le regardais à la TV, et je me disais que ce mec c’était un animal ! Dans ce qu’il dégageait, cette agressivité, je me retrouvais bien là-dedans. Je le suis moins aujourd’hui, mais il joue sans pitié, et moi c’est pareil. 

 

Quelle est ton ambition basket personnelle ?

V.F. : Jouer au plus haut niveau possible. J’aimerai bien faire une Coupe d’Europe. Et à court terme monter en pro A.

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A ton arrivée Franck te décrivait comme un guerrier. C’est un adjectif qui te correspond ? Qu’est-ce que ça représente pour toi ?

V.F. : Ça me représente bien. Même quand j’étais petit on disait que j’étais quelqu’un qui ne lâchait rien. Je suis quelqu’un qui n’aime pas me laisser faire, je fonce. Et je m’étais même dit que si je ne réussissais pas dans le sport je m’engagerai dans l’armée. Je pense que mes parents n’auraient pas été d’accord mais j’y avais pensé (Rires).

Quelle est ta force dans ton jeu ?

V.F. : Je pense que c’est mon intensité, et mon drive. Je dois développer mon shoot.

 

Est-ce que tu as d’autres passions ?

V.F. : J’aime bien être avec mes amis, je prends des cours d’arabe et je commence aussi à faire des instru de musique. J’aime le style hiphop RnB, mais aussi l’afro jazz comme Benbeya jazz, salif keita, Toumani Tabaté, Sekouya Bambino. Je viens d’ailleurs d’acheter un clavier pour apprendre le piano. Je ne peux pas rester chez moi à rien faire.

 

Highlights Vafessa Fofana : 

Portrait chinois :

  • Si tu étais un plat ? Attieke Aloko poulet avec du piment à côté
  • Si tu étais un vêtement ? une veste
  • Si tu étais une odeur ? la vanille
  • Si tu étais une couleur ? le noir
  • Si tu étais un super héro ? Son Goku
  • Si tu étais une ville ? Paris
  • Si tu étais un joueur de basket ? Mickael Jordan

 

Entretien réalisé par Théo Michel, stagiaire 3ème au collège Ile de Loire de St Sébastien sur Loire et Maud Kergoat. 

Merci à Arnaud Masson pour les photos de Vafessa lors des matches à domicile de l’Hermine. Vous pouvez le suivre sur sa page ICI

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